Certes, la Bible ne dit directement rien de l’avortement, puisque la médecine de l’antiquité ne connaissait pas cette opération. Néanmoins, la position de la Bible sur cette question peut être révélée assez clairement.

L’embryon Humain à chaque stade, même au stade le plus précoce du développement est considéré comme un être humain à qui sont inhérents les principales manifestations humaines dans les textes Bibliques. Le développement de l’embryon se passe devant les yeux de Dieu et toutes les phases de ce développement sont une partie du dessein de Dieu sur la personne. Tous les jours de la vie d’un Homme sont « inscrits dans le livre » avant même la germination humaine, c'est-à-dire le dessein de Dieu sur l’Homme précède sa procréation. Les mots du Psaumes 139:14-17 en portent témoignage de cela avec évidence ; les paroles de Dieu dites au prophète Jérémie sur sa vocation avant même que Dieu ne l'ait formé dans le ventre maternel (Jer 1:5) et analogiquement selon le sens, les mots de Paul (Gal 1:15) portent aussi témoignages. Le prophète Isaïe dit à plusieurs reprises que le dessein de Dieu sur la personne existe non seulement du moment même de la formation de l’Homme dans le ventre maternel – mais en outre, Dieu participe a la vie de l’Homme dès sa procréation, en l’aidant et le préservant.

La loi de Moise prévoit une imputabilité pour des actions ayant entraînées la mort du fœtus dans le ventre maternel; elle diffère de la responsabilité pour un meurtre délibéré - mais la loi considère seulement le cas d'actions non préméditées.

Les mots parlants de la naissance du Seigneur Jésus Christ occupent une place spécifique dans les textes exprimant la relation biblique par rapport à l’embryon. L’essentiel ici est le fait qu’en s’incarnant, le Fils de l’Homme prend toute la nature humaine, y compris la période du développement « in utero ». La prophétie d’Isaïe sur la naissance du Christ en témoigne (Isaie 49 :1). L’évangéliste Matthieu s’exprime plus clairement : selon ses mots, l’embryon dans le ventre de la Vierge Marie est déjà le Christ, le Fils de Dieu et le Fils de l’Homme (Matt 1 :20). Enfin l’évangéliste Luc témoigne (Luc 1 :41) que Jean Baptiste exerce son service prophétique étant encore dans le sein de sa mère, c’est à dire étant dans une grande mesure dans ce sens une personne.

L’embryon humain malgré l’incomplétude de son développement biologique est ainsi un être humain pour la Bible. Il en suit péremptoirement ici qu’un meurtre délibéré de l’embryon soit aussi un meurtre tout comme le meurtre d’une personne adulte, aggravée par la faiblesse de l’embryon. La Bible interdit sans équivoque tout meurtre.